Présidente du jury de la compétition documentaire

Mariana OTERO

cinéaste documentaire

Réalisatrice de premier plan sur la scène documentaire à qui l’on doit L’Assemblée, une histoire filmée de Nuit Debout, et dernièrement Histoire d’un regard, une enquête sensible sur le photoreporter Gilles Caron, Mariana Otero est la présidente de la 26ème édition de la compétition documentaire du Festival.

DIFFUSION HORS-COMPÉTITION vendredi 24 novembre, 20h cinéma la Scala Thionville

À l’occasion de l’ouverture du week-end, nous diffuserons hors-compétition Histoire d’un Regard le vendredi 24 novembre au cinéma La Scala de Thionville dès 20h

HISTOIRE D’UN REGARD

  • Mariana OTERO
  • Archipel 33, Denis Freyd
  • France 2019 – 90 min

Gilles Caron, alors qu’il est au sommet d’une carrière de photojournaliste fulgurante, disparaît brutalement au Cambodge en 1970. Il a tout juste 30 ans. En l’espace de 6 ans, il a été l’un des témoins majeurs de son époque, couvrant pour les plus grands magazines la guerre des Six Jours, mai 68, le conflit nord-irlandais ou encore la guerre du Vietnam. Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer. Elle se plonge alors dans les 100 000 clichés du photoreporter pour lui redonner une présence et raconter l’histoire de son regard si singulier

MASTERCLASS AVEC MARIANA OTERO : Du singulier au pluriel, de l’intime au politique

Dimanche 26 novembre à 10h à l’Espace conférence La Scala à Thionville

A deux reprises dans sa carrière, Mariana Otero s’est penchée sur les rapports entre l’intime et le politique à travers un prisme plus biographique. Histoire d’un secret en 2003, sorte de radiographie du tabou autour de l’avortement à partir de sa propre histoire familiale, est probablement le documentaire qui l’a révélé aux yeux de tous et toutes.  Par la parole et la peinture de sa mère plutôt que l’archive, la réalisatrice racontait la construction du non-dit autour du décès de sa mère à la suite d’un avortement clandestin. Dans Histoire d’un regard quatorze ans plus tard, la réalisatrice utilisait là encore la force de l’image présente pour faire histoire, en l’occurrence celle du photoreporter Gilles Caron tragiquement disparu en 1970 au Cambodge alors qu’il était au sommet de sa carrière. Donner corps aux absents par l’art et le vivant, tels sont en quelques mots les moteurs essentiels de ces deux films, eux aussi essentiels.